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Cela a commencé par une idée en l'air...
-J'aimerai bien un jour faire Paris-Mantes, dit l'une..
-Ah oui, moi aussi dit l'autre...
-Hé les filles, si vous faites, je fais aussi, dit une troisième..
Pas de chance, voilà la Covid et les annulations...
On verra plus tard !
Et cela revient..
-Bon alors, tu le fais ?
-Zut, je pensais bien qu'elles avaient oublié, va falloir y aller, pense la première !
Et c'est parti pour les inscriptions.
Certain(e)s se défilent, mais au final cinq marcheurs se retrouvent inscrits à cette mythique marche nocturne de 54 kilomètres qu'est le Paris Mantes.
Christine, Maria, Nadine (et sa fille), André et Odile, hé oui, les marcheurs du mardi ne font pas que boire des coups !
Aïe, pour commencer on apprend qu'il nous faudra faire moins de 11 heures, pour 54 kilomètres, pas si facile, à priori !
On s'entraîne, plus ou moins, on allonge les distances, et nous voilà arrivées le jour J. Ou plutôt la nuit N !
André a dû annuler sa participation, son cœur n'a malheureusement pas trop apprécié les efforts intensifs de l'entraînement.
La météo n'est pas super, moins trois avec des brouillards givrants, mais nous sommes au départ, à minuit, bien couvertes, munies de notre gilet jaune et de la frontale, soupe, café et ravitaillement dans le sac.
Et c'est parti !
Un peu vite même pour certaines, mais on tient.
Et on cause...
Au départ beaucoup de monde, puis petit à petit le peloton s'étire et devient un long serpent lumineux..
Les étoiles s'allument les unes après les autres, on n'a pas froid, on ne ressent pas le manque de sommeil, tout va bien !
Il y a quelque chose de magique dans l'air.
Nous voici arrivées au plateau des Alluets, tant redouté, mais non, même pas froid, ça passe...
Et que de messages d'encouragement sur nos téléphones, mais ils ne dorment donc pas, les autres ?
On discute de moins en moins, la fatigue commence à se faire sentir au 30ème, mais au 40ème, on sent l'arrivée qui n'est plus si lointaine .
Et ça repart !
Tiens au 41ème un panneau nous dit plus que 10..
Vrai, pas vrai ?
Hé oui, les 54 sont devenus par magie 51,3, et tant mieux, car les derniers kilomètres sont vraiment très éprouvants pour nos pauvres pieds !
Mais nous voici à l'arrivée, ouf, on l'a fait, en 8 heures 47 pour les premières Ovilloises, un peu plus ensuite, mais toutes dans les temps !
bon d'accord, sur les photos, nous sommes un peu fatiguées, mais juste un peu ..
Odile SIMON
